Dziga Vertov est né en 1894 sous
le nom de Denis Kafman. Il est mort en 1954 après une grande carrière dans le
monde du cinéma et une notoriété incontestable dans le domaine. Il sera l’un
des premiers à expérimenter les images dans différents mouvements et à les
assembler par la suite dans un montage méticuleux. Selon sa théorie, la caméra
est un produit dérivé de l’œil, mais
plus développé. Il se servait donc du « cinéma-œil » afin de prendre
une image du monde sur l’instant. Il avait comme but de rendre actif et
créative l’écoute du spectateur en utilisant la suggestion grâce au montage.
Son travail acharné de l’époque était tellement futuriste qu’il est encore
considéré comme un chef d’œuvre de nos jours. On lui doit notamment Kino-Glaz, L’Homme
à la caméra, Trois chants sur Lénine, La symphonie du
Donbass, Enthousiasme et bien d’autres encore.
Lev Kulechov est né en 1899 en Russie. Il fût un réalisateur, scénariste,
acteur et décorateur. C’est en 1917 qu’il réalise son premier film, le Projet
de l’ingénieur Pright, qui contient une première chez le Russes : des
images principalement créé et travaillé au montage. Ce théoricien cherchait à
montrer l’importance du montage dans un film. Il expérimente ce dernier de
diverse façon afin de trouver les « lois cinématographiques » du
genre. On lui doit la théorie de « l’effet Kulechov ». D’après une
expérience durant laquelle on mettait l’image d’un homme devant trois autres
images, l’expression de l’acteur semblait montrer trois émotions différentes
alors qu’il ne s’agissait que de la même séquence. Ainsi le montage serait la
partie la plus importante d’un film, car c’est le travail des images qui vient
suggérer l’histoire au spectateur. Cette théorie place donc le jeu de l’acteur
au dernier rôle de l’importance dans un film. Ce grand du cinéma s’éteindra en
1970 suite à la réalisation d’une vingtaine de film.
Sergeï Mikhaïlovitch Eisenstein est un cinéaste russe né en 1898.
Il a commencé sa carrière en 1923 avec un petit film burlesque Le
Journal de Gloumov et en publiant, au cours de la même année, ses
premiers écrits théoriques sur le « montage-attraction ». Par la
suite, cet homme passera maître dans l’art du montage et sera célèbre grâce à
ces quelques films marquant tel Le Cuirassé de Potemkine. Dans un
contexte de révolution, si Dziga Vertov se battait en montrant le monde avec
son « ciné-œil »; Eisenstain répondait avec son
« ciné-poing » en agissant. Plusieurs de ses œuvres, mélange de
fiction et de réalité, avaient pour but de dénoncer des situations et des films
comme La Grève, Le Cuirassé de Potemkine ou Octobre en
sont de bons exemples. Ce grand du cinéma russe est décédé en 1948, mais on lui
rend encore hommage dans divers films de nos jours.